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## En bref
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Parfait avant de se refaire l'intégrale de _Harry Potter_ !
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## Contexte
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Un jeune orphelin nommé Lewis (Owen Vaccaro), intelligent et esseulé, part vivre
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avec son oncle Jonathan (Jack Black). Il se rend rapidement compte que des
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choses inhabituelles se passent dans sa nouvelle maison.
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## Personnages
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Je passerai très rapidement sur les enfants acteurs, très moyens de mon point de
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vue : je n'ai aucune empathie pour Lewis (sinon pour son côté geek), et les
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autres gosses sont des petits cons. Pas vraiment la faute de leurs acteurs
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respectifs ceci-dit, mais ça n'aide pas à les apprécier. Il n'y a véritablement
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que Rose Rita (incarnée par Vanessa Anne Williams) qui relève le niveau, mais
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son rôle est de faible importance.
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En revanche, le duo formé par Jack Black et Cate Blanchett fonctionne bien. Jack
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Black fait partie de ces acteurs que j'oublie, puis parfois je tombe sur un film
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dont il a signé le casting et je me dis : "Tiens, il y a Jack Black !", et en
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effet, je confirme : c'est un acteur que j'aime beaucoup !
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Quant à Cate Blanchett, elle est tout simplement éblouissante. Certainement pas
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aussi à l'aise que dans ses rôles dramatiques, mais cette pointe d'ironie,
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d'espièglerie et de sensibilité lui confèrent un charme tout particulier. Le
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film associe sa naturelle beauté sévère à un kitsche à la britannique de bon
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goût, un mélange qui lui sied à merveille, et qui la rend tout à la fois
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charismatique et touchante. Le rôle de Florence Zimmerman était fait pour elle,
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et je n'aurai pas vu une autre actrice pour l'interpréter. Chacune de ses
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apparitions est un rappel des raisons pour lesquelles Cate Blanchett est une de
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mes actrices préférées.
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Notons l'apparition de Kyle MacLachlan en tant que principal antagoniste du
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film, notamment connu pour son rôle dans _Desperate Housewives_. Bien que le
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contexte dans lequel il devient l'ennemi à abattre soit intéressant, il nous
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laisse un peu sur notre faim. Il aurait mérité que son rôle soit plus étoffé.
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## Photographie
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L'histoire se déroule dans le Michigan, après la Seconde Guerre Mondiale. Vieux
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cinémas, vieilles boutiques, vieilles voitures, tout est habilement empreint de
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cette atmosphère post-guerre si typique de l'Amérique. On notera d'ailleurs la
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référence à _Retour vers le futur_, tout au début du film.
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Mais le vrai potentiel photographique de _La Prophétie de l'horloge_ réside
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"bien évidemment" dans la _mansion_, le manoir dans lequel les évènements du
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film se déroulent. Boisée, poussièreuse, mystérieuse, peuplée de livres et
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d'artefacts, de babioles et de brocantes, son atmosphère est tantôt chaleureuse,
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tantôt terrifiante ; cette bâtisse est aussi trufée de passages secrets, et
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emplie de craquements, de grincements, de _tics_ et de _tacs_. Tout le florilège
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des clichés d'Halloween (sans oublier les citrouilles) est bien là, dans le sens
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le plus positif du terme, pour mon plus grand plaisir !
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Les extérieurs ne sont pas en reste, en particulier le jardin, accueillant et
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féerique, ou le cimetière qu'on visite de nuit, évidemment...
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Excellent travail également sur les costumes.
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Certains effets spéciaux laissent néanmoins à désirer. Sans être franchement
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mauvais, ils se montrent parfois indignes de 2018. Ils sont toutefois rares à
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susciter mon embarras.
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Esthétiquement, _La Prophétie de l'horloge_ est une réussite !
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## Son
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Je suis très agréablement surpris de la musique signée par Nathan Barr. Elle
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contribue autant que la photographie à l'ambiance du film. Elle s'emporte
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parfois, mais opportunément, sans jamais nuire aux oreilles.
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Les bruitages sont également excellents, en particulier - et cela n'étonnera
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personne - les _tictacs_ des horloges...
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Là encore, _La Prophétie de l'horloge_ est une réussite !
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## Scénario
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Le sujet qui "fâche", car il y a comme une parenté avec _Harry Potter_ :
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- un orphelin, intelligent et solitaire,
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- un oncle chez qui il va vivre,
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- la magie, l'arbre qui mange des oiseaux, la vieille bagnole qui roule on-ne-sait comment, etc.
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Plus anecdotiquement, il faut aussi considérer une autre sorcière maniérée
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avec un parapluie...
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Bref, on croirait que certains passages sont "empruntés" à _Harry Potter_, ou
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vice-versa.
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Factuellement, _La Prophétie de l'horloge_ est tirée d'une série de douze livres
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écrits dans les années 1970, quand _Harry Potter_ a été terminé en 2007. Il y a
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sûrement eu inspiration, mais peut-être pas dans l'ordre dans lequel on pourrait
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penser. J'ignorais l'existence de _La Prophétie de l'horloge_ avant de le voir
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sur Netflix hier, donc peut-être que les détails que je mentionne n'existent pas
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dans le roman original ; il n'empêche qu'ils sont trop nombreux pour ne pas
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remarquer cette fameuse "affiliation".
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Cela étant dit, une fois passée la surprise de la constatation de ces
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similitudes, on découvre une histoire qui, sans être particulièrement originale,
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reste divertissante. Il y a des _twists_ qui, toutefois, ne surprendront pas les
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incrédules.
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<x-spoiler>
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Je me dois de noter ici qu'en mettant de côté toute supputation pouvant être
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inférée des données sans spoilers à ma disposition avant le visionnage du film,
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y compris donc le résumé, il faut un moment avant de se décider si Jonathan et
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Florence sont des "gentils" ou des "méchants". Même si la réponse semble
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évidente, on reste conditionnés par l'expérience de _Harry Potter_, et par la
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guérilla menée depuis quelque années par les enfants contre des adultes dans les
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représentations cinématographiques.
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</x-spoiler>
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## Conclusion
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Un excellent divertissement porté par un très bon duo/couple Black/Blanchett,
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un scénario tout public pour se faire gentiment peur à Halloween. Une très bonne
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mise en bouche pour _Harry Potter_ à regarder quand il fait plus froid. Un très
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bon moment télé, à savourer avec un bon chocolat au lait chaud et des tartines
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de beurre de cacahuètes !
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