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L'Intelligence Perceptive
Au-dessus de la couche Logique se trouve la Perception, c’est-à-dire l’ensemble des moyens dont dispose un organisme pour analyser son environnement proche de façon plus ou moins approfondie. Ce sont les « sens »: la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat, le goût, mais aussi la thermoception, la magnétoception, les capteurs électroniques et les variables logicielles associés à une I.A., les protéines à la surface d’un virus, etc. L’Intelligence Perceptive ne peut exister sans l’Intelligence Logique, et par conséquent, tous les organismes dotés d’un métabolisme et l’I.A. sont capables de percevoir leur environnement, d’une façon ou d’une autre.
Si tous les organismes dotés d’un métabolisme ont accès à l’Intelligence Perceptive, tous ne perçoivent pas l’environnement de la même façon, et cela est vrai même dans une population limitée d’une espèce donnée: nous n’avons pas tous une vue équivalente, certaines personnes sont sourdes, d’autres aveugles. Une chauve-souris et un insecte ont beau partager le même environnement, la première s’y déplacera grâce aux ultrasons, le second grâce aux micro-variations de l’air et/ou de ce qui le compose. Leurs capacités de perception sont différentes, mais ils perçoivent tous deux le même monde. Toujours est-il que ces variations, ces variables perceptives, influent sur le processus décisionnel de l’Intelligence Algorithmique que nous verrons plus loin. C’est ce qui explique les différences de comportements face à une même situation. Si deux individus d’une population donnée, dotés des mêmes compétences perceptives (des mêmes organes de perception), font face à une même situation nouvelle et que leur comportement est différent, c’est que leurs variables perceptives sont différentes. Et si le comportement de l’un des deux n’aboutit pas à la pérennisation de son existence, c’est que ses variables perceptives sont incomplètes et/ou faussées : les variables perceptives d’un oiseau qui vient percuter une vitre ont été faussées par la transparence du verre.
L’Intelligence Perceptive seule ne permet pas le processus décisionnel, elle ne fait qu’informer l’organisme sur son environnement. Le processus décisionnel est l’objet de l’Intelligence Algorithmique qui va se servir de ces variables perceptives, et, éventuellement, de la Mémoire.
Lorsqu’un organisme n’est pas doté d’une Intelligence Algorithmique, ou que celle-ci n’intervient pas dans certaines situations, on parle de réflexe. Un humain perçoit le marteau sur son genou, mais il ne prend pas la « décision » de mouvoir sa jambe en conséquence : c’est le réflexe rotulien qui est à l’origine de ce mouvement.